CONGRES NATIONAL

ORGANISE PAR :

L’ASSOCIATION CONGOLAISE POUR L’AVANCEMENT DE LA SCIENCE, DE LA TECHNOLOGIE ET DE L’INDUSTRIE

‘’ACASTI’’

EN COLLABORATION AVEC :

LES UNIVERSITES, LES INSTITUTS SUPERIEURS ET LES CENTRES DE RECHERCHE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO   

LIEU et DATE :

KINSHASA, DU 12 AU 15 AOUT 2020

 THEME :

RECHERCHE SCIENTIFIQUE, TECHNOLOGIQUE ET INDUSTRIELLE EN RDC (1960-2020) : BILAN ET PERSPECTIVES
  1. Introduction

Dans le cadre de sa mission et plus particulièrement de l’article 4 de ses statuts, qui stipule que : « l’objet principal de l’ACASTI est de contribuer à l’avancement et à la coordination de la recherche scientifique, technologique et industrielle en RDC, en vue de participer au développement national, à la croissance économique et à l’utilisation durable des ressources naturelles », l’association propose d’organiser un Congrès National à Kinshasa, sur la Recherche scientifique, technologique et industrielle en République Démocratique du Congo de 1960 à 2020. Le congrès compte examiner l’état actuel de la recherche scientifique en RDC ainsi que son impact sur le développement national et la croissance économique. Quel est le bilan de la recherche scientifique en RDC, soixante ans après l’indépendance ? La recherche bénéficie-t-elle des ressources nécessaires pour être effectuée ? Les résultats des recherches sont-ils effectivement utilisés dans la mise en œuvre des politiques et programmes que l’État congolais et ses partenaires ont su développer ? Comment relever ces défis dans un Congo où les chercheurs et les décideurs politiques semblent se méfier ou à tout le moins s’ignorer ?

2. Contexte

La décennie 1960 marque la célébration des indépendances et de l’émancipation des pays africains du pouvoir colonial. Cette période est aussi celle de rupture du style instauré par le colonisateur à travers le continent.

Sur le plan national en RDC, on observe ainsi une prise de conscience des intellectuels et universitaires qui prennent leur distance avec la production des savoirs coloniaux. Ces intellectuels cherchent avant tout à obtenir de leurs collègues la prise en compte des valeurs africaines dans la production scientifique qui soient davantage en accord avec l’environnement local, comme l’ont si bien examiné, entre autres, Mabika Kalanda (1967), Ilunga Kabongo (1980), Mudimbe V.Y. (1980), Kalele Ka-bila (1983), Bongeli Yaikolo (1994).

La décennie 1970, qui correspond à la mise en place de la politique culturelle de Mobutu, se caractérise par un discours sur la culture comme source de fierté nationale et comme moteur du développement économique. Financés par le régime de la Deuxième République, de nombreux chercheurs ont orienté leurs réflexions sur le rapport entre l’authenticité et la science, l’authenticité et la technologie, l’authenticité et le développement, etc. Malheureusement, ces réflexions n’ont pas permis aux Zaïrois/Congolais de se réapproprier leurs patrimoines culturels. Elles ont par contre permis à Mobutu de consolider son pouvoir en réduisant la culture et la science à une simple entreprise de propagande.

L’absence de la dynamique dans le secteur scientifique et technologique en RDC fit l’objet de nombreuses critiques, notamment à la Conférence Nationale Souveraine(CNS) organisée en 1992, et aux États généraux de la recherche scientifique dont les résultats sont restés lettre morte.

Avec le Programme des ajustements structurels des années 1980 en Afrique et les crises politiques et économiques qui se sont succédé durant la décennie 1990 en RDC, la recherche scientifique, technologique et industrielle s’est davantage marginalisée. Elle ne bénéficie plus de ressources nécessaires pour être effectuée et très peu de chercheurs s’y adonnent et innovent. Dans le même temps le système universitaire congolais s’alourdit et devient moins efficace pour relever les défis nationaux et internationaux. Le peu de recherches réalisées dans les universités et instituts de recherche sont financés par des organisations extérieures (coopération belge, USAID, et autres) qui d’ailleurs décident de ce qui doit être fait et des programmes à suivre.

Dans le même temps, les solutions aux problèmes congolais sont plutôt dictées par des institutions d’ailleurs. Ce qui crée la méfiance entre les chercheurs nationaux et les décideurs politiques et d’autres partenaires au développement.

La promulgation de la Loi-cadre n°14/004 du 11 février 2014 de l’Enseignement National a semblé donner l’impression d’une ère nouvelle, que la maîtrise et le contrôle de la science et de la technologie seraient les facteurs essentiels de la puissance économique de la RDC. Mais en dépit de cette loi, l’université congolaise ne cesse de s’exclure des grands défis de développement et demeure incapable de produire des connaissances nécessaires pour une croissance économique positive et inclusive dans notre pays.

C’est pourquoi, il convient aux chercheurs d’examiner et de faire l’état des lieux de soixante années de recherche scientifique, technologique et industrielle en RDC afin de proposer des pistes pour le développement national.

3. Objectifs 
Le congrès vise avant tout à rassembler les scientifiques congolais à mieux se connaître afin de formuler une stratégie pour une meilleure implication de la science et la technologie dans le processus de développement de notre pays.

3.1. Objectif général : 
Susciter l’échange des idées et des informations sur une meilleure perception du rôle que doit jouer la recherche scientifique et technologique dans le développement de notre pays.

3.2. Objectifs spécifiques :

  • Créer un cadre des échanges d’informations et des idées entre scientifiques congolais dans et hors du pays ;
  • Redynamiser la recherche scientifique et technologique et les innovations dans les universités et institutions de recherche publiques et privées ;
  • Créer un mécanisme de financement public de la recherche scientifique et technologique ;
  • Créer une plateforme de transfert des résultats de la recherche scientifique et technologique vers la société ;

Faciliter la formation des sociétés savantes dans notre pays.

4. Thèmes
Les propositions de communication relèvent de toutes les disciplines scientifiques et devront préciser la problématique, la méthodologie ainsi que les principaux éléments bibliographiques. Elles doivent s’inscrire dans les ateliers ci-après :

Atelier1 : Sciences de la santé

  • Maladies émergentes et réémergentes en RDC
  • Malnutrition et qualité des aliments
  • Pharmacopée traditionnelle et soins de santé
  • Morbidité et mortalité maternelle et infantile

Atelier2 : Sciences de la vie

  • Production agricole et démographie
  • Problématique de la production animale
  • Biologie moléculaire et applications médicales, agricoles, environnementales
  • Assainissement des milieux urbains et qualité de vie
  • Parcs naturels, réserves naturelles et protection de l’environnement

Atelier3 : Sciences physiques et appliquées

  • Intelligence artificielle et société
  • Usage des énergies renouvelables
  • Recherche géologique et minière
  • Émergence de l’industrie chimique locale
  • Gestion du bassin hydrographique du Congo
  • Gouvernance foncière

Atelier4 : Sciences sociales et humaines

  • État de droit, sécurité et gouvernance politique
  • Élections, corruption et violence politique en RDC
  • Diplomatie et coopération régionale et internationale
  • Pauvreté, croissance économique et recherche scientifique
  • Ressources naturelles et stabilité politique
  • Éducation, genre et violence contre les femmes
  • Violences urbaines, pauvreté et crises politiques en RDC

Gestion des archives et patrimoine culturel

5. Calendrier 

  • Date limite d’envoi des propositions de résumé de communication et des posters (300 mots, format Word, Times New Roman et Arial, 12) : le 31 mars 2020
  • Une fiche d’inscription renseignée sera complétée avec le titre et le résumé de la communication. La fiche sera accompagnée d’un CV de présentation d’une page ;
  • Réponses aux auteurs sélectionnés : le 30 juin 2020 après examen par le conseil scientifique ;

Le texte final pour la communication est à adresser au plus tard le 1er juillet 2020 à haddy.mbuyi@unikin.ac.cdkalulu.taba@unikin.ac.cd; sangerfr@yahoo.fr

6. Langue du Congrès
Français

7. Lieu du congrès 
Kinshasa

Comité d’organisation :

Prof. Taba, K. (UNIKIN), Prof. Mbuyi, K. (UNIKIN), Prof. Tshombe (UNIKIN), Prof. Mumbembele, S. (UNIKIN), Prof. Kabena, O. (UNIKIN), Prof. YANDJU (UNIKIN), Prof. Mifundu (UNIKIN).

Comité d’organisation :

Prof. Muyembe, T. (INRB), Prof. Lututala,M. (UNIKIN), Prof. Mbemba, F. (UNIKIN), Prof. LUKOKI (UNIKIN), Prof. Kankwenda (ICREDES), Prof. Kizungu (INERA), Prof. Makanzu (CRGM), Prof. Masiala (CRESH), Prof. Kodondi (Conseil Scientifique National), Prof. Kibanda, M. (UNIKIN), Prof. Mutinsumu (ISTM/KIN), Prof. Musibono (UNIKIN), Prof. Tshilolo (C.H.Monkole), Prof. Kayembe (Faculté de Médecine/UNIKIN), Prof. Tshala (OREGON/USA), prof. Disashi (Université de Mbuji Mayi), Prof. Ndaywel (UNIKIN), Prof. Lamy (UNIKIN), Prof. Gamela (UNIKONGO), Prof. Kaningini (UCBukavu), Prof. Katuala (UNIKIS), Prof. Lumbu (UNILU), Prof. Lukanda (CREN-K).