Document
Auteur : Muhindo Vutegha Jérémie
Email : eric.mafuta@unikin.ac.cd
Tél : 0810318918
Titre : Contribution a amélioration de la fréquentation des services de sante du deuxième échelon par l’analyse du système de référence-contre référence : Cas de la zone de sante Gombe Matadi
Type : Mémoire
Lieu : Kinshasa
Année : 2017
Résumé :
Introduction : Le potentiel des systèmes de référence et contre référence n’est pas suffisamment exploité en RDC et cela se traduit par un maintien de la morbidité et de la mortalité, des incapacités évitables, des inégalités et le non-respect des droits fondamentaux de la personne. Dans la ZS de Gombe Matadi, plus de 35% des malades référés par les CS n’arrivaient pas à l’HGR, ce qui expliquait la sous-utilisation de ses services et beaucoup des décès sous notifiés dans la communauté. Une meilleure organisation de la référence et contre référence entre les CS et l’HGR conduit sans faille à l’amélioration de la continuité et la qualité des soins mais aussi à réduire le nombre de décès dans la communauté et dans les FOSA.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale à visée analytique organisée dans les ménages et les formations sanitaires suivant deux approches : quantitative et qualitative. Les unités statistiques étaient constituées des FOSA intégrées dans le système de santé où elles jouent le rôle soit de CS, CSR ou HGR et seuls les ménages ayant connu un cas de maladie et qui a nécessité la référence au courant de l’année 2017. A l’aide de l’interview aux prestataires de soins, aux chefs des ménages, de la revue documentaire des FOSA et l’organisation des focus groups, l’étude s’était intéressée à identifier des facteurs limitant l’utilisation du système de référence et contre référence.
Résultats : A l’issue de cette étude, les principaux résultats montraient que les facteurs de refus de référence par le patient dans cette ZS sont : la longue distance entre le ménage et HGR (plus de 15 Km) avec p de 0,031, à la faible compétence des prestataires de HGR (p=0,038), à la perception de la non gravité de la maladie par le chef des ménages (p= 0,01), aux longs temps d’attente pour recevoir les premiers soins (p=0,001), au coût de transport élevé du CS à l’HGR (p= 0,004), au mauvais accueil réservé aux malades à l’ HGR (p = 0,012), à l’absence du moyen de transport évacuant les malades du CS vers les structures de deuxième échelon ( p= 0,039), au nombre insuffisant du personnel qualifié chargé des urgences (p= 0,014) et au nombre insuffisant du personnel qualifié utilisant les protocoles de soins ( p = 0,014).
Conclusion : La présente étude a pu démontrer que le système de référence est très complexe, avec un nombre important de déterminants qui interagissent les uns avec les autres. Il est possible d’agir sur ces facteurs pour améliorer l’utilisation des services de santé de l’HGR et des CS.
Mots clés : Référence et contre référence, facteurs de refus, qualité de l’offre et de la demande des soins de santé.