Préoccupations de femmes à l’égard de services de santé maternelle et les moyens disponibles pour les exprimer dans les zones de santé de Bolenge et de Muanda
Kinshasa, le 02 février 2015, L’Ecole de Santé Publique de Kinshasa a partagé au cours d’une journée scientifique organisée au Centre de Documentation/ DEP Ministère de la Santé, les résultats de sa recherche sur la redevabilité sociale en santé maternelle dans les zones de santé de Muanda/Bas Congo et de Bolenge/Equateur, dans le cadre du programme de recherche sur l’amélioration de services de santé maternelle par le moyen des mécanismes de redevabilité sociale en RDC.
Etaient présents à cette réunion, les représentants du Ministère de la Santé Publique, cadres de directions et programmes impliqués dans la santé maternelle, les représentants de zones de santé, les représentants des prestataires, les représentants des institutions de formations dont les Cliniques Universitaires de Kinshasa, les représentants de partenaires, des ONG et des associations impliqués dans la santé dont Cordaid, Medicus Mundi, Sanru et ABEF-ND ainsi que les représentant des comités de santé de la Zone de santé de Lemba.
La recherche a été conduite sous forme d’interviews de femmes, des hommes, des leaders communautaires et des prestataires de santé dans les 2 Zones de santé précitées par l’Ecole de Santé Publique en consortium avec l’Université libre d’Amsterdam et l’Institut Royal des Tropiques en octobre 2013. Cette étude a montré que les femmes avaient relativement une expérience acceptable des services de santé, émettant peu des préoccupations et des plaintes par rapport au traitement reçu et au comportement des prestataires même si les leaders communautaires relèvent qu’il existe de nombreux traitement et comportement inapproprié au sein de services de santé. Elles veulent qu’on leur envoie un médecin au centre de santé, qu’on disponibilise des médicaments et des soins gratuitement. Plusieurs ont affirmé ne pas exprimer leurs préoccupations et plaintes à cause de l’absence de moyens d’expression et par crainte des représailles de la part des prestataires de soins. Elles préfèrent si possible utiliser des intermédiaires comme les relais communautaires ou les autorités locales. Elles n’ont pensé ne pas avoir de moyens pour superviser les services de santé.
[wzslider autoplay= »true » interval= »4000″ transition= »‘slide' »]De leur côté les prestataires et les administrateurs de santé affirment que les femmes peuvent exprimer leurs attentes et plaintes ou participer à la supervision de services de santé au travers du comité de santé via les relais communautaires et des associations à assise communautaire.
Les objectifs de cette réunion étaient de diffuser aux prestataires et aux décideurs les perceptions de femmes et la communauté sur les moyens d’expression dont disposent les femmes au sein de services de soins de santé maternelle; et de discuter entre acteurs de l’utilisation de ces résultats et les actions à entreprendre.
Cette réunion qui est la première d’une série a bénéficié de l’appui du Réseau KNet Africa (Knowledge Translation Network) qui est ,comme le programme de recherche, financé par l’Organisation Néerlandaise pour la recherche scientifique (NOW). Basé à l’Ecole de Santé Publique de l’Université Makerere, Uganda, il appuie huit coalitions de recherche repartis de huit pays africains dont la RDC et le Burundi. Son objectif est de soutenir par le partage des connaissances l’utilisation des connaissance scientifiques dans l’élaboration et la mise en place des politiques et des pratiques dans le domaine de la santé.
Pour les informations additionnelles, veuillez contacter Dr Mafuta Eric par courriels ericmafuta@espkinshasa.net ,ericmafuta2@gmail.com ou Professeur Dr. Thérèse Mambu au mambutlm2@gmail.com