Equipe de recherche

Coordonnateurs

1. Professeur Mashinda Kulimba Désiré
2. Professeur Konde Kiama Joel
3. Professeur Pierre Akilimali

Superviseurs

1. CT Musema Godefroid
2. CT Henry Mata
3. CT Chabikuli Odrade
4. CT Dr Mvumbi Patrick
5. CT Dr Mukiese Jean marie
6. CT Dr Ngweme Georgette
7. Ass Dr Yambayamba Marc
8. Ass Dr Kashiya Yves
9. Ass Dr Ngondo Denise
10. Ass Dr Benito Kazenza
11. Ass Dr Egbende Landry
12. Ass Dr Mutwadi Armand
13. Ass Dr kasonga Jean Bosco
14. Ass Dr Kyomba Gabriel
15. Ass Dr Botomba Steve

La Corona Virus Disease 19 (COVID-19) est une pandémie qui a commencé le 31 Décembre 2019 en Chine dans la ville de Wuhan, province d’Hubei [1]. Elle a été déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant une urgence de santé publique de portée internationale [2]. Au dimanche 13 juin 2021, le virus covid-19 touche 175.488.504 (+36.228) cas confirmés et a fait au total 3.784.087 (+762) morts dans le monde. En Afrique, plus de 2.999.152 cas confirmés et plus de 76.113 décès. Le fardeau de la maladie à COVID-19 est toujours en augmentation, surtout en Europe et sur le continent américain. Au 13 Juin 2021,
la République démocratique du Congo (RDC) a notifié 35.668 cas confirmés dont 25.559 à Kinshasa et 846 décès [4].
La pandémie actuelle de COVID-19 a causé des graves répercussions sur la santé, la sécurité et l’économie du continent, et la RDC n’en est pas épargnée. En avril 2020, le FMI (Fond Monétaire International) avait revu ses prévisions mondiales de croissance économique 2020, projetant une contraction de 3% de l’économie mondiale. Cette récession est bien plus grave que la crise financière de 2008-2009 [5].
À ce jour, il n›existe pas de traitement spécifique contre la COVID-19, ce qui fait des mesures préventives telles que le port de masque, le lavage des mains et la distanciation sociale une des principales options pour enrayer la pandémie [6–10]. Cependant, ces derniers ont un impact considérable sur le bien-être psychosocial de la population [11,12]. Au début du mois de novembre 2020, les premiers résultats des grands essais de vaccins COVID-19 de phase 3 ont été annoncés [13–15]. Plus de 30 vaccins candidats ont été ou sont actuellement évalués dans le cadre d›essais cliniques avancés [16]. Des données de sécurité et
d›efficacité allant jusqu›à 95% ont été rapportées [13–15].
Plusieurs pays à travers le monde ont commencé à vacciner leurs populations avec les vaccins qui avaient démontré leur efficacité, et beaucoup d’autres s’y préparent. Un vaccin est une thérapie consistant à stimuler le système immunitaire d’un individu de manière à obtenir une réponse spécifique de l’organisme contre un antigène donné, qu’il soit viral, bactérien, cellulaire ou même moléculaire. Un vaccin efficace contre le coronavirus aidera à sauver des vies et à garantir la reprise progressive à une vie « normale » à l’échelle mondiale. Si la vaccination de la population est optimale, elle pourrait réduire rapidement et efficacement
le fardeau de la pandémie [14–17].
Une méta-analyse sur l’acceptabilité potentielle du vaccin contre la COVID-19 a observé que 71,5% des personnes dans le monde seraient très ou assez susceptibles de prendre le vaccin contre la COVID-19. [19].
Cependant, le taux de cette acceptation varie très sensiblement d’un pays à un autre. Les taux d’acception les plus élevés dans le monde ont été observés en Équateur (97,0%), en Malaisie (94,3%) et en Indonésie (93,3%). Et les taux d’acceptation du vaccin COVID-19 les plus bas ont été observés au Koweït (23,6%) et en Jordanie (28,4%) [20].
En Afrique, dans une étude menée en Ouganda, il a été observé un taux d’acceptation du vaccin contre la COVID-19 de 53% [21] et au Nigéria, ce taux était de 51,1% [22].
En RDC, la vaccination a commencé en date du 19 Avril 2021 et jusqu’à ce jour, 15.404 personnes ont déjà été vaccinées à Kinshasa. Les activités liées à la vaccination tournent au ralenti dans la ville de Kinshasa et à travers tout le pays, de manière générale. Les programmes de vaccination ne réussissent que lorsque les taux d’acceptation et de couverture sont élevés. Pour ce faire, il est essentiel de comprendre le niveau d’acception du vaccin contre la COVID-19 en RDC ainsi que les facteurs associés à son refus, particulièrement à Kinshasa qui est la province la plus touchée de cette pandémie avec plus de 70% des cas de tout le pays.
Pour atteindre l’immunité collective, avec un R0 de 3, il faut un minimum de 67% de la population Kinoise puisse être vacciné.
L’Ecole de Santé Publique de Kinshasa a évalué les connaissances, attitudes et pratiques de la population dans 4 communes de la ville de Kinshasa en 2020. Après plusieurs interventions liées à la sensibilisation, il serait important d’évaluer le niveau de connaissance, les attitudes et la pratique de cette même population d’une part ; et d’autre part afin d’atteindre une immunité collective, il serait important de connaître l’acceptabilité du nouveau vaccin s’il était proposé à la communauté ainsi que les raisons y associées.

Enquete-CAP-Covid-Vaccine-Ecole-de-Sante-Publique-de-Kinshasa-1.pdf (1924 téléchargements )