Il s’est tenu à Kinshasa, ce lundi 20 décembre, à l’hôtel Béatrice, l’atelier de dissémination des résultats de l’enquête sur la revue de qualité des données du système national d’information sanitaire en République Démocratique du Congo.

Il a été question, au cours de cette enquête, de voir certaines limites au niveau du système d’information sanitaire. Le niveau de chaque pilier en vue d’améliorer la qualité des données d’information produites au pays.

« L’étude a été menée suivant certaines normes, certains standards définis par l’OMS, certains partenaires au développement. On avait une méthodologie standard qu’on a pu suivre pour mener l’enquête. Un échantillon a été tiré dans les formations sanitaires du pays donc sur les 18.000 formations sanitaires, on devrait avoir au moins 1275 formations sanitaires dans lesquelles l’enquête devrait être menée voilà avec certains strates tellement qu’il y avait la lutte contre le VIH Sida, la lutte contre le paludisme, la lutte contre la tuberculose, ce qui fait qu’il y avait des strates qui ont été définis pour avoir des formations sanitaires qui devraient entrer dans notre échantillon », a expliqué Jean-Paul Lumbayi, point focal de cette étude sur la revue de la qualité des données au ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.

Et de poursuivre :

« L’enquête a été motivée par la qualité très souvent limitée des données. Donc à un moment, on avait un projet d’avoir la disponibilité des données au niveau du pays. On a trouvé qu’on a eu plus de 85% de la disponibilité des données qu’on appelle complétude des données alors pour que ces données-là soient utilisées, elles devraient être cautionner par une qualité de ces données pour que tout le monde puisse utiliser ces données dans leur planification ou dans les interventions de santé. Voilà pourquoi nous avons vu qu’il y avait une certaine limite qui faisait que les données produites au niveau du système national d’information sanitaire au pays n’étaient pas très bonnes. On devrait savoir à quel niveau chaque pilier de ce système a des problèmes. C’est pourquoi on devrait commencer par mener cette enquête de façon qu’on voit comment avoir un plan de redressement sur la qualité des données qui sont produites au pays ».

D’après Body-Robert Ilonga, Directeur Général de l’organisation et de gestion des services et des soins de santé, Représentant personnel du Secrétaire Général à la Santé, l’étude a été menée au niveau du ministère de la santé publique, hygiène et prévention via l’école de santé publique de l’Université de Kinshasa.

« Aujourd’hui c’était un peu la restitution du rapport de cette étude, sa dissémination. L’enquête ou l’étude concernait la revue de la qualité des données de routine du système national d’information sanitaire. Tout ce que nous faisons est décliné, traduit en indicateur de prestation de service et de soins. C’est ça, ce qui va nous dire que la population de la République Démocratique du Congo est en bonne santé, la santé de la mère et de l’enfant se porte bien. Il y a peu de mortalité, le paludisme, la tuberculose etc., on a jamais eu cette étude, c’est la première fois qu’on puisse mener une telle étude de la qualité des données de routine qui circule dans le système national d’information sanitaire de la République Démocratique du Congo », a-t-il indiqué.

S’agissant des résultats de l’enquête, il ressort qu’il y a beaucoup de forces mais aussi de faiblesses. L’objectif est de répondre aux normes en vue de la mise en place de la couverture santé universelle qui d’après le Chef de l’État doit être effective dès l’année prochaine.

« Le résultat est bon. Le système d’information sanitaire a des forces, beaucoup de forces et il y a aussi des faiblesses comme tout système. La qualité pour nous au niveau interne, nous sommes passés d’une qualité de 25% à 45% et puis l’année passée avec Covid-19 on est retombé à 40% en 3 ans donc on atteint jamais la qualité, c’est un processus continue. Il faut tendre vers la qualité mais il ne faut pas rester au plus bas donc aujourd’hui on est autour de 40% de score qualité des données. Ce n’est pas suffisant, c’est pourquoi nous avons voulu qu’un œil externe regarde ce que nous faisons », a-t-il souligné devant la presse.

Il a rappelé la nécessité de mobiliser des ressources pour l’alimentation de ce score et surtout que la couverture santé universelle ne concerne pas seulement le ministère de la Santé.

« A partir des résultats de cette étude, vous avez suivi le discours de son Excellence, Monsieur le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur l’état de la Nation. Il a dit l’accès sur la couverture santé universelle dès 2022 mais cela sous-entend la redevabilité. On va rendre compte avec les données et ces données, c’est ma direction générale avec une division qu’on appelle la division du système d’information sanitaire qui doit alimenter le secteur santé par rapport à ces données d’où l’importance de cette étude afin d’adresser les recommandations nécessaires et chercher à mobiliser les ressources pour qu’on améliore la qualité des données qui vont rendre compte de ce que le secteur de la santé fait dans la couverture santé universelle qui ne dépend pas seulement de la santé. Il y a d’autres secteurs qui doivent se joindre à nous pour que cette recommandation du chef de l’État soit remplie », a conclu Body-Robert Ilonga, représentant personnel du Secrétaire général à la Santé.

L’enquête sur la revue de qualité des données du système national d’information sanitaire a été rendue possible avec l’accompagnement de plusieurs partenaires du ministère de la santé publique, hygiène et prévention notamment le Fonds Mondial, Sanru, Gavi et tant d’autres.

Clément MUAMBA / Actualite.cd