Yolande Luvengomoka, Wembodinga Utshudienyema, Musenga Tshimpangila


Le concept santé de la reproduction est actuellement devenu un concept qui intègre la lutte contre les cancers gynécologiques par le fait de l’augmentation de son incidence surtout dans les pays à faible revenu. La République Démocratique du Congo est l’un de pays à risque du cancer du col où le nombre des cas incidents ne cesse d’augmenter. Le cancer du col est dans ce contexte un réel problème de sante publique par sa morbi-mortalité et cette dernière impose un poids économique par sa prise en charge tant au niveau des ménages que de la nation tout entière. Pour inverser la tendance actuelle, et être en concert avec les autres nations, il exige une mobilisation des acteurs et des ressources à tous les niveaux. Pour y arriver, notre objectif était d’évaluer le coût direct de prise en charge des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus aux Cliniques Universitaire de Kinshasa. Une étude rétrospective des 44 dossiers médicaux sélectionnés sur les malades hospitalisées pour les deux diagnostics de Janvier 2009 à Décembre 2010 a été réalisée. Les résultats de notre étude indiquent que le coût direct moyen des lésions précancéreuses est inférieur à celui du cancer. Il est de 1.723.814 FC (1.915 $US) et 1.861.418 FC (2.068 $US) pour les lésions précancéreuses et cancéreux respectivement mais ce denier varie en fonction du stade de la maladie de manière proportionnelle avec une décroissance au stade IV au sein d’une même catégorie tarifaire. En fonction des différents stades de classification FIGO, et sans tenir compte de la grille tarifaire des malades, le coût direct varie de 244.850FC (272$US) à 8.158.700FC (9.065$US) avec une moyenne de 1.833.272 FC (2.037 $US) par malades pour un suivi de 3 mois après la découverte de la maladie.