Belelu Mania Claude , Kimpanga, Onyamboko Marie, Punga Onema Willy


La République Démocratique du Congo et ses partenaires multiplient des efforts ces 5 dernières années pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement en matière de la lutte contre le paludisme dont le principal signe est la fièvre. Ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans qui en sont les premières victimes. La prévalence de la fièvre/malaria chez ces enfants représente 27%. Mais le constat est que moins de mères/gardiennes fréquentent les services des soins lorsque leurs enfants présentent la fièvre. Et les services de santé enregistrent un faible taux d’utilisation des services des soins. La présente étude se propose d’identifier les déterminants de faible taux d’utilisation des services par les mères/gardiennes d’enfants de moins de cinq ans avec fièvre dans la zone de santé de Kisenso. Pour cela, une étude du type transversale analytique a été menée dans 423 ménages tirés au hasard dans huit quartiers (aires de santé) Sur un total de 423 enfants enquêtés, 270 soit 63,8% ont fait la fièvre au cours des deux semaines qui ont précédé la visite. Seuls 36,3% de ces enfants ont été amenés dans une structure de soins. Les principales raisons évoquées par les mères/gardiennes ont été le manque d’argent et l’absence de gravité de la maladie. L’analyse multivariée a identifié deux facteurs significatifs qui sont liés à ce faible taux d’utilisation des services des soins. Il s’est agit du petit commerce comme source de revenu (OR=0,378, IC = 0,190-0,755) et de la perception simpliste (fièvre moins grave) (OR=0,253, IC = 0,102-0,628). En conclusion, les activités professionnelles du chef de ménage et les perceptions de la gravité de la fièvre de l’enfant peuvent influencer le recours aux services de santé. Ces facteurs devraient être pris en compte au moment de la mise en œuvre des activités d’informations, éducations et communications visant l’amélioration de l’utilisation des services de santé.