Christian Asambingasa Agoli, Lina M. Piri Piri, Dikamba Nelly


La mortalité maternelle constitue un problème de santé publique en RDC et particulièrement dans la zone de santé de Mbanza – Ngungu située dans la province du Bas-Congo. La première consultation prénatale précoce, contribue à la réduction non négligeable des décès maternels dans les pays en voie de développement. L’objectif de ce travail est d’identifier les déterminants socio-économiques du recours tardif CPN1 dans cette zone de santé et de déterminer les coûts des soins y relatifs, dans le but de proposer des pistes de solution pour améliorer l’offre et l’utilisation des services de santé par la femme enceinte. Il s’agit d’une étude transversale analytique menée du 24/12/ 2010 au 07/01/ 2011sur 300 femmes enceintes âgées de 15 à 49 ans qui ont fréquenté les services de CPN. Les résultats obtenus ont montré que le recours tardif concerne 64% des femmes dont l’âge moyen est de 25,9 ans et dont le revenu mensuel moyen par tête d’habitant est de 0,37 $ US, soit environ 125 $ US par personne par an. Les coûts directs de la CPN1 ont été évalués à 6,2 $ US, contre 7,4 $ US pour les coûts totaux des soins prénatals, soit une proportion de 12% du revenu mensuel moyen du ménage. La prise de conscience de la précocité du recours aux soins prénatals avec l’influence des faits culturels, a été l’unique déterminant susceptible de réduire de 85% la probabilité du recours tardif à la CPN1, toute chose restant égale par ailleurs (p = 0,0007). La sensibilisation par l’approche de la communication interpersonnelle et l’amélioration du niveau socio-économique de la femme, est une issue pour résoudre efficacement le problème du recours tardif aux soins prénatals dans cette zone de santé.