Wivine Nsolo Munyanga Mukungo Ndelo-Di- Phanzu


L’insuffisance du budget de l’Etat alloué au secteur de la santé et la faible régulation du même domaine font d’une part que les formations sanitaires ne bénéficient pas des frais de fonctionnement, et d’autre part que la mégestion entrave les activités, voire l’atteinte des objectifs assignée à ces institutions en général, et celle liée au secteur des médicaments en particulier. Les formations sanitaires éprouvent des difficultés énormes pour pérenniser la présence régulière des médicaments essentiels génériques de bonne qualité. Pour répondre aux besoins sanitaires liés à la pérennisation de l’approvisionnement en Médicaments et pour permettre aux décideurs d’accéder aux données fiables sur la gestion des médicaments, nous avons mené cette étude qui a pour objectif d’analyser la gestion des médicaments génériques dans la province de Bandundu. Pour y parvenir, nous avons procédé à une enquête dans trente cinq établissements pharmaceutiques de vente en gros, il s’agit des centrales de distribution régionales des médicaments essentiels (CDR), des établissements pharmaceutiques privés de vente en gros, et les pharmacies de bureaux centraux des zones de santé, qui ont répondu au questionnaire écrit leur adressé. Les résultats de cette étude ont permis de ressortir que certains gestionnaires d’établissements tant publics que privés ont une faible connaissance de la stratégie de renforcement du système de santé et du programme d’approvisionnement en médicaments essentiels, très peu de ces établissements font usage de la liste nationale des médicaments essentiels. Les procédures de gestion sont déficitaires, et cette situation engendre des ruptures de stock et un sur-stockage de certaines molécules. Les principes de distribution sont peu pris en compte surtout dans le secteur privé, et l’on assiste à une utilisation irrationnelle des MEG. La qualité des MEG n’est pas garantie par mauvaise conservation de ces derniers, par manque de politique de gestion des périmés. Les manuels de procédures sont presqu’inexistants surtout dans les établissements privés, mais aussi dans les zones qui ont des partenaires.