C’est-ce qui ressort de l’enquête sur la revue de qualité des données du SNIS, menée par l’École de Santé Publique. Les conclusions de cette étude ont été présentées le lundi 20 décembre 2021 au cours d’un atelier organisé à Kinshasa.
L’objectif principal était de mesurer l’exactitude (taux de concordance) des données notifiées au SNIS en fonction de 9 indicateurs.
« C’est la première fois qu’on puisse mener une telle étude de la qualité des données de routine qui circulent dans le Système National d’Information Sanitaire de la RDC (…) Le résultat est bon. Le SNIS a des forces et des faiblesses. Au niveau interne, il est passé d’une qualité de 25% à 45%. Depuis l’année dernière avec la survenance de la COVID-19, il est retombé à 40% en 3 ans. On n’atteint jamais la qualité. C’est un processus continu. Il faut tendre vers la qualité, mais il ne faut pas rester au plus bas. Aujourd’hui, le SNIS se situe autour de 40% de score qualité des données. Ce n’est pas suffisant », a affirmé Body – Robert Ilonga, directeur général en charge de l’organisation et gestion des services de soins de santé au ministère de la santé publique.
Pour lui, cette amélioration du SNIS est de bonne augure en vue de permettre de fournir en temps réel l’information sanitaire fiable pour la prise de décision et la planification des programmes de santé.
« La couverture de santé universelle sous-entend la redevalibité. On va rendre compte avec les données. D’où, l’importance de cette étude afin de formuler des recommandations nécessaires et de mobiliser les ressources afin d’améliorer la qualité des données qui vont rendre compte de ce que le secteur de la santé fait dans la couverture santé universelle qui ne dépend pas seulement de la santé. Il y a d’autres secteurs qui doivent se joindre à nous pour que cette recommandation du chef de l’État soit remplie », a-t-il souligné.
Hormis certains points forts constatés sur terrain, le docteur Jean Paul Lumbayi, point focal de « DQR-SNIS-RDC 2021 » au ministère de la Santé, a énuméré quelques faiblesses liées au système de gestion de l’information sanitaire, à savoir :
– 4 formations sanitaires sur 10 ne disposent pas de personnel désigné pour la vérification des données ;
– Le personnel de plus de 90% de formations sanitaires n’a été formé à l’enregistrement, à la compilation et/ou à la revue de la qualité des données.
Plusieurs recommandations ont été formulées pour remédier à ces failles. Il s’agit notamment de digitaliser l’archivage des données dans les formations sanitaires et la formation de tous les prestataires désignés à la gestion des données sur le calcul des indicateurs et leur définition
La revue de qualité des données (DQR) a été réalisée en deux volets. D’une part, l’enquête dans les structures sanitaires et d’autre part, la revue documentaire de la qualité des données du SNIS. Cette enquête a été rendue possible grâce à l’aide des partenaires de la Santé tels que l’OMS, le Fonds Mondial et Sanru.
Merveil Molo /7sur7