Kennedy Mense Alontan, Mapatano Mala Ali , Kazadi Nduba


Contexte : Le diabète en tant que problème majeur de santé publique et un véritable fardeau économique mondial n’épargne pas la RDC en général et Kinshasa en particulier. Bien que sa prise en charge soit codifiée, la plupart des diabétiques n’arrivent pas à suivre de manière adéquate les exigences de cette démarche. Objectifs : La principale préoccupation de cette recherche est d’identifier les déterminants de la non compliance au suivi médical chez les diabétiques en milieu congolais et particulièrement à Kinshasa. Méthodologie : Il s’agit d’une étude cas-témoins où les cas sont les patients diabétiques non compliants au suivi médical et les témoins sont ceux répondant régulièrement au suivi médical. Couvrant la période d’un an, soit du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010, l’étude a porté sur un échantillon aléatoire simple de 154 unités statistiques reparties entre 77 cas et 77 témoins. Résultats : Sur base de ces données et au seuil de signification de 0,95, il existe une association entre la non compliance au suivi médical des diabétiques et le revenu des ménages. L’association est ainsi forte que les ménages avec faible niveau de revenu courent 4,4 fois plus de risque d’être non compliant au suivi médical que ceux avec un niveau de revenu acceptable. Par contre, l’association entre le niveau de connaissance et la non compliance au suivi médical des diabétiques pris en charge au réseau BDOM Kin-Ouest est modérée. Ces résultats confirment donc que la non compliance au suivi médical chez les diabétiques pris en charge aux structures du réseau BDOM de Kin-Ouest est attribuable au faible niveau de revenu des ménages. Le faible niveau de connaissance influence modérément la non compliance. Le coût total mensuel de suivi médical est estimé à 27,3 USD et revenu permanant des ménages à 306,6 USD par mois.