Auteur : Emmanuel N. Nzau, Nelly M. Dikamba
Résumé
Introduction
La mortalité maternelle suit une évolution inquiétante en République Démocratique du Congo (RDC) atteignant 846 décès pour 100 mille naissances vivantes en 2014. Un de moyens efficaces pour la réduire est la connaissance des signes de danger par les femmes enceintes. Cependant, ces signes sont peu connus par la majorité d’entre elles.
Objectif
Cette étude vise de déterminer le niveau de connaissance des gestantes sur les signes de danger ainsi que les facteurs associés.
Matériels et méthodes
Durant trois mois, 485 gestantes venues en consultation prénatale dans cinq maternités de Kinshasa ont été interviewées. Les caractéristiques sociodémographiques, celles liées à la reproduction et les aspects de la connaissance sur les signes de danger ont été collectées. Le test de Chi-carré de Pearson, le Odds Ratio et la régression logistique ont permis de faire un lien avec les facteurs associés.
Résultats
Le niveau de connaissance était élevé chez 76,9 %, 29,1 % 20,6 % des gestantes respectivement pour les signes de danger de la grossesse, de l’accouchement et du postpartum. L’âge inférieur à 20 ans était le déterminant du bas niveau de connaissance des signes de danger de la grossesse (p=0,004). L’absence d’antécédent de grossesse (p=0,005) et le fait d’avoir été vue moins de 2 fois en consultation prénatale avant la date de l’interview (p=0,041) étaient les déterminants du bas niveau de connaissance des signes de danger pendant le postpartum.
Conclusion
Le niveau de connaissance des gestantes sur les signes de danger associés à l’accouchement et au postpartum est bas. Les gestantes les plus concernées sont celles dont l’âge est inférieur à 20 ans, celles n’ayant pas d’antécédent de grossesse et celles ayant un nombre de consultation prénatale inférieur à 2.
Mots-clés : Signes de danger, Connaissance, Décès maternel, Kinshasa