photo-dea-musema

La syphilis est un facteur associé à l’augmentation de la charge virale chez les professionnels de sexe en RDC. C’est la conclusion d’une étude menée par une équipe de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Kinshasa, conduite par Musema Godefroid.  Cette équipe de recherche a  mesuré la charge virale suivant les protocoles Abbot m2000sp et m2000rt à partir des échantillons de plasma collectés lors de l’Enquête Intégrée de Surveillance Comportementale et de Séroprévalence (IBSS) de 2012 en RDC.  IBSS 2012 était une étude transversale réalisée dans les 11 chefs-lieux d’anciennes provinces de la RDC auprès de populations à risque que sont les professionnelles de sexe, les miniers, les camionneurs et les enfants de la rue. L’analyse au laboratoire a porté sur les échantillons provenant de 411 PS séropositives.

Cette étude a montré que environ un cinquième de PS séropositives  était co-infectées par la syphilis  (19,2%).  La moyenne des CV chez les PS séropositives co-infectées était de 2,9 log10 HIV RNA/mL (IC à 95% : 2,49 – 3,29) contre 2,2 log10 HIV RNA/mL (IC à 95% : 1,97 – 2,46) chez les non co-infectées.  La charge virale n’était pas influencée par l’âge des PS (P = 0,469) ni par la durée dans l’exercice de leur profession (p = 0,424).  La CV était plus importante chez les PS séropositives co-infectées que chez les non co-infectées (p = 0,005). La syphilis était associée à l’augmentation de la CV dans la co-infection avec le VIH. (OR: 1,99 IC95% : (1,09 – 3,65).

Les autres préconisent des études approfondies sur la co-infection du VIH avec les autres IST dans les autres groupes passerelles du VIH et dans la population générales et la mise en place des stratégies de lutte contre les IST pour réduire la virémie en cas de la co-infection. 

photo2-dea-musema