Kabongo JK, Kaputu-Kalala-Malu C, Luboya O, Mutombo V, Ntambwe A, Mapatano MA, Mukendi KM
Pan Afr Med J. 2015 Apr 21;20:392. doi: 10.11604/pamj.2015.20.392.5799. eCollection 2015.


Résumé

Introduction: en vue d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de neuropathie (NP) associées à l’infection VIH, nous avons essayé de déterminer le profil clinique des personnes souffrant de NP au cours du suivi thérapeutique de leur infection VIH.Méthodes: il s’agissait d’une étude transversale (n= 101) menée au Centre d’Excellence VIH/SIDA de l’Université de Lubumbashi (DRC) pendant 1 an. Notre analyse était essentiellement clinique. Par un examen clinique minutieux, nous avons recherché tous les symptômes et signes cliniques des NP. Subjectivement, les douleurs dominaient le tableau. Pour affiner le diagnostic, nous avons utilisé l’échelle DN4 (Diagnostic des douleurs neuropathiques) et l’échelle EVA (Evaluation de la gravité des douleurs). Nous avons ensuite analysé nos données en fonction de certains autres facteurs épidémiologiques tels que le taux des CD4 et le traitement anti-VIH.

Résultats: les 101 patients représentaient 3,12% de la cohorte générale; 53,3% des patients  présentaient une abolition des réflexes ostéotendineux des membres inférieurs; 77,89% présentaient une hypoesthésie thermo algique en chaussette et en gants; 25% ont présenté une amyotrophie des membres inférieurs; 76,5% ont été soumis à un traitement antirétroviral contenant la stavudine; 11,7% ont pris la didanosine (DDI) et Abacavir (ABC). 84% des patients avait une moyenne de CD4 de 292 cel/mm3.

Conclusion: la NP altère la qualité de vie de nos patients et diminue l’adhérence au traitement antirétroviral. Plusieurs facteurs sont incriminés dans la survenue de la NP y compris l’effet direct des antirétroviraux, l’effet inflammatoire dysimmunitaire, l’effet infectieux lié aux infections opportunistes. D’autres facteurs seront recherchés et analysés ultérieurement.

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